Histoire

La présence humaine sur le territoire actuel de la commune est très ancienne. Des fouilles ont permis de retrouver des haches polies datant du Néolithique. D’autres recherches effectuées dans la vallée des Méances ont mis en évidence des poteries datant d’avant la conquête romaine.

Par ailleurs, une photographie aérienne réalisée en 1980, non loin de Montbron, a révélé les traces d’une enceinte datant peut-être de la Préhistoire.

De l’époque médiévale jusqu’au XVIII^ème siècle, à la périphérie du village actuel, se trouvait implanté le prieuré de Notre-Dame du Jarriel. Dans ce lieu, à partir de 1152-1191, vivaient des moines augustins qui dépendaient de l’abbaye Saint-Jacques de Provins.

En outre, près des vestiges de la chapelle du prieuré, des fouilles réalisées par M. Frichet, ont révélé deux fours datant de la fin du 13^ème siècle et des restes de poteries

Au lieu-dit « Bois-artaud », entre Chalautre-la-Petite et Soisy-Bouy, se situait un second prieuré de moines augustins, voué à Saint Jean-Baptiste. Fondé sans doute avant 1160, il dépendait lui aussi de l’abbaye Saint Jacques de Provins.

Enfin, au centre du village actuel, autour de l’église, se trouvait le prieuré bénédictin de Saint-Martin dont la fondation date des années 1130-1140. Fondé par l’abbaye de Saint-Florentin de Bonneval (Eure-et-Loir), il fut placé dès sa création sous la protection de Eudes de Blois, comte de Provins.

Outre cette présence religieuse importante, la paroisse de Chalautre-la-Petite a fait partie, à partir du XV^ème siècle et jusqu’à la Révolution française, des possessions de la puissante famille du Tillet.

En 1789, Chalautre-la-Petite faisait partie de l’élection de Provins et de la généralité de Paris. Le cahier de doléances laisse supposer que la paroisse comptait un peu plus de 120 feux, soit une population qui peut être estimée entre 600 et 720 habitants.

À la veille de la Révolution, le grand scientifique Claude Chappe était « curé-commanditaire » de la paroisse de Chalautre-la-Petite. Il n’était pas prêtre mais son titre lui permettait de toucher les bénéfices liés à celle-ci. Parmi ses nombreux travaux, en 1794, Claude Chappe a conçu un télégraphe optique aérien. Grâce à cette invention, on pouvait désormais communiquer sur une longue distance à l’aide de signaux codés. Cette découverte demeure, dans les mémoires locales, associée à la commune.

Au cours des siècles qui suivent, les Chalautriers participeront à la vie du pays et aux conflits successifs. Le 27 août 1944, la commune connaitra un épisode douloureux, l’exécution par  l’occupant de treize otages. Un monument édifié sur la route qui mène à Sourdun rappelle cette tragédie encore très présente dans les mémoires.

Texte rédigé par Mme PALANCHINI Catherine, historienne